ART TEXTILE 

 Du tissage Jacquard des canuts aux écoles supérieures textiles de Lyon, de l’échantillonnage pour l’ameublement et l’habillement à l'Atelier National d'Art Textile de Paris, à la maîtrise de l’Ikat en Inde, c’est dans son atelier à Sète (34) que sont nées des ambiances textiles à la mesure de son imagination sans cesse stimulée par ses voyages. Ses navettes à l’image de l’Orient-Express nous entraînent au cœur des fibres dans une palette de couleurs et d’harmonies entrelacées entre ciel et terre, entre chaîne et trame, métissage d’une artiste née d’une soierie lyonnaise et d’un brocart indien. 
Claire Schneider tisse le vide comme espace de respiration - un intervalle non pas envisagé comme une absence qui sépare mais comme une relation. Elle brasse triture taquine câline la matière pour lui rendre l’énergie du vivant. 

 L'IKAT 

Dans mes voyages en Inde, je me suis intéressée à cette pratique. 
J’y ai suivi une formation exigeante au Weaver's Service Center d'Hyderabad, lieu dédié à la pratique de l'Ikat. 
J’ai aussi rencontré au Gujarat, près du village de Bhuj, la dernière famille de tisserands du double Ikat appelé le « Patolas », tissage de saris de mariage réservé à la riche société Indienne qui se pratique dans deux autres régions, l'Orissa et dans l’Andhra Pradesh. 

Le terme IKAT vient du verbe Malais « mengikat » : lier, nouer en enroulant. 
La technique s’élabore à partir d’un dessin aux figures géométriques. 
Les motifs sont réalisés avant le tissage. 
Par capillarité, la teinture donne une perception de flou sur le bord des constructions géométriques. 
De l’Ikat naît toute la magie orientale émanant d’une étoffe dont l’harmonie des dessins et les calculs géométriques ont la sagesse de se perdre dans les contours des motifs, semblant ainsi repousser leurs propres limites. 


LE FILM 

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MON PARCOURS

En 1978, j’ai 10 ans, à Mulhouse, ma maman m’offre un métier à tisser et depuis, je n’ai jamais arrêté. Bien que dyslexique confrontée à de nombreux tiraillements scolaires, cette technique me permet – curieusement – d’être dans la réussite. Sensation que mon cerveau est fait pour compter des fils, remplir des cases à petit carreau et écrire des armures, le point toile, le sergé, le satin… Tout est simple et logique.

 

À 16 ans (1981/82), je prends sur moi de m’inscrire à l’école de tissage Diderot (créée par la Ville de Lyon sur les pentes de la Croix Rousse). Je pars y apprendre le tissage de la soierie sur les métiers à tisser Jacquard. Un travail de reproduction de tissu ancien. Une haute technique où la création a peu de place.

 

En 1983/85, je « monte » à Paris, aux Ateliers Nationaux d’Art Textile (aujourd’hui ENSCI, École Nationale Supérieure de Création Industrielle) où j’apprends le métier de designer textile, l’architecture du textile. J’apprends l’échantillonnage pour l’industrie, un métier codé et lié à la mode que je pratique pendant deux ans en freelance.

 

En 1993, avide d’acquérir de nouvelles compétences, je me rends en Inde, au Kashmir à la recherche du tissage du Cachemire - en souvenir d’une magnifique étole qui trônait dans ma famille sur un guéridon et qui, techniquement, restait une énigme pour moi. D’atelier en atelier, à Srinagar, je vois se tisser des chefs d’œuvres. Une multitude de bobines pour une multitude de couleurs où se dessinent le motif de la palmette, une goutte d’eau au sommet incurvé, le pétale d’un iris stylisé…

 

En 1998, j’obtiens une bourse du Ministère français de la culture, pour l’étude de la technique de l’Ikat au Weaver’s Service Center d’Hyderabad, atelier gouvernemental en Inde.

Et de l’Ikat naît toute la magie orientale émanant d’une étoffe dont l’harmonie des dessins et les calculs géométriques ont la sagesse de se perdre dans les contours des motifs, semblant ainsi repousser leurs propres limites.

Technique que j’ai enseignée à l’École nationale d’art décoratif d’Aubusson. Technique que par la suite, j’ai exercée en Indonésie.

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